Viser l’autonomie énergétique, optimiser la mobilité urbaine, protéger la biodiversité et garantir une qualité de vie avec des services et espaces naturels accessibles : voilà les thèmes qui me tiennent à cœur pour un Neuchâtel dynamique, durable et innovant.
Autonomie énergétique
Neuchâtel doit viser la plus grande autonomie possible en matière d’énergie, en exploitant au mieux les ressources renouvelables disponibles chez nous: bon pour climat, pour l’emploi, l’économie locale et le portemonnaie !
C’est sous le pilotage et l’impulsion du Dicastère du développement durable, que je dirige, qu’a été montée la stratégie ambitieuse de la commune. Elle doit nous mener au zéro net carbone en 2040, en nous affranchissant de la dépendance au fossile étranger : moins de risque de pénurie, plus d’investissement et d’emploi chez nous.
Nous devons arrêter de gaspiller de l’énergie en gérant mieux nos chauffages, en installant partout des systèmes de décompte individuels (subventionnés par la Ville), en soutenant les rénovations énergétiques des bâtiments et en installant des capteurs solaires partout où c’est possible et sensé – tout cela est encouragé par la Ville via le fonds des énergies. Et ça marche toujours mieux ces dernières années : on a mieux informé, notamment grâce au programme Group-it et aux nouveaux « Dialogues sur l’énergie » et diminué le temps de traitement des dossiers. Et si vous avez de bonnes idées pour plus d’efficience, je suis preneur !
Mobilité
En ville, mobilité douce et transports publics doivent être développés et priorisés, tout en garantissant les accès pour le trafic automobile nécessaire. Il faut mieux utiliser et développer parkings d’échange et infrastructures souterraines.
Chaque ville est tributaire de sa géographie et de son histoire : nous sommes une ville en pente, qui s’est développée sur une étroite bande de territoire entre la forêt et le lac. Les rues médiévales du centre-ville sont étroites et, presque partout, les maisons donnent sur la rue, au contact direct du trafic routier.Bref, la Ville de Neuchâtel ne sera jamais Copenhague ou Amsterdam, avec leurs autoroutes cyclables, mais qu’à cela ne tienne : favoriser les piétons, les cyclistes et les transports publics, c’est possible, sans pour autant bannir la voiture. Le but ? Améliorer la qualité de vie en ville, diminuer les nuisances (bruit, pollution, espace public encombré, îlots de chaleur, etc.), renforcer la sécurité, éliminer les congestions et fluidifier le trafic.
La recette ? Une claire priorisation des modes doux et des transports publics, en diminuant la vitesse du trafic partout où cela fait sens, en améliorant la cohabitation entre les différents types de mobilité sur la voirie, notamment en fluidifiant les parcours cyclables (contresens, tourner à droite, bandes cyclables, sas au feu rouge, etc.), en corrigeant progressivement les parcours dangereux, en donnant la priorité aux bus aux carrefours, etc.
Le stationnement des voitures en surface est maintenu dans les quartiers résidentiels et là où il n’y a pas d’alternative sur le domaine privé (garages, etc.) ou dans des parkings en ouvrage. Le trafic de transit doit dans toute la mesure du possible passer par les tunnels sous la Ville et les parkings d’échange être rendus plus attractifs. On ne peut pas inventer plus d’espace pour la mobilité en ville : on doit donc mieux l’organiser et le partager. C’est possible, mais ça nous impose, parfois, de nouvelles habitudes.
Enfin, il faut penser à la sécurité des piétons et à l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées et les poussettes. La mobilité, c’est pour tout le monde !
C’est dans cet esprit qu’ont été aménagés, conformément à nos obligations légales et morales, les quais de bus du territoire communal : le travail n’est pas fini, mais 92% de la clientèle des transports publics est aujourd’hui desservie par un arrêt conforme à la loi sur les personnes handicapées, ou du moins accessible avec une assistance. Tous sont équipés du marquage nécessaire aux personnes malvoyantes. »
Biodiversité
Fraicheur en ville et biodiversité doivent être favorisées par l’arborisation, la végétalisation des surfaces, la perméabilisation des sols, la limitation de l’éclairage nocturne et d’autres mesures visant un meilleur équilibre entre activités humaines et nature.
Un gros travail doit être fait pour améliorer la biodiversité en ville et renforcer notre résilience face aux conséquences du changement climatique. Il est désormais sous nos yeux : crues du lac, pluie torrentielles, longues périodes de canicule et de sécheresse, apparition d’espèces végétales et animales invasives (le moustique-tigre vient d’arriver). La liste est longue. C’est pour cela qu’il faut agir partout, à chaque fois qu’on le peut, même et surtout dans les petites choses du quotidien.
Quelques exemples :
Quand nous entretenons nos routes, chaque année, nous essayons désormais de :
- désasphalter le plus possible les sols et les rendre à nouveau perméables ;
- végétaliser et arboriser chaque mètre carré qui s’y prête ;
- améliorer l’aménagement pour la mobilité douce, qui ne génère pas ou très peu de nuisances pour notre environnement.
Pourquoi garder notre éclairage public allumé toute la nuit ? La pollution lumineuse est néfaste pour la santé humaine, néfaste pour la faune nocturne et la biodiversité, néfaste pour la préservation de nos ressources énergétiques. Et elle coûte inutilement de l’argent.
La solution, c’est l’extinction lumineuse au cœur de la nuit (minuit à 5h du matin), que nous avons été la première ville de Suisse a introduire sur la plus grande partie du territoire, en 2022, avant qu’on découvre les risques de pénurie…
Quoi encore ? Nos domaines agricoles et viticoles sont quasiment tous déjà passés en bio.
Nos forêts, près de la moitié du territoire communal, sont entretenues selon le principe de la forêt « mélangée-étagée », avec un renouvellement naturel vers des espèces adaptées au changement climatique, tel le chêne. Chaque année, les jeunes parents viennent d’ailleurs symboliquement en planter un à l’occasion de la naissance de leur enfant.
Ca fait longtemps que les Parcs et promenades n’utilisent plus de produits phytosanitaires. Et l’an passé, nos serres se sont reconverties elles aussi au bio : les 250’000 plantes produites annuellement pour embellir les parcs et les places de notre commune sont désormais exemptes de tout traitement avec des pesticides.
Cerise sur le gâteau : notre jardin emblématique, celui du Palais DuPeyrou, a été entièrement rénové et restauré. Il a retrouvé sa splendeur avec une nouvelle arborisation de fruitiers le long des murs qui ont remplacé le buis, traité chimiquement chaque année : désormais les fleurs et les fruits indigènes sont à la disposition du public. Et le gazon stérile a laissé la place à une multitude de plantes vivaces, comestibles ou médicinales pour la plupart : le spectacle au printemps n’est pas seulement un bonheur pour les yeux. C’est aussi le bonheur des insectes, des abeilles, des papillons et des oiseaux qui sont revenus l’habiter.
Tout à 10 minutes
Neuchâtel, ville des 10 minutes, permet à chacun-e de se sentir bien dans son quartier vivant. Il n’y a pas de ghetto ni de désert en termes de services de proximité dans notre commune !
Neuchâtel se trouve dans un écrin béni des dieux : au nord, 12 kilomètres de lisière de forêt, immédiatement accessible pour aller s’y ressourcer, faire du sport, promener son chien, découvrir des points de vue époustouflants sur la Ville. Au sud, 7 kilomètres de rivage. Ou plutôt de plage, accessible à tout le monde, pratiquement partout. Et entre les deux, sur un balcon ou le long du lac, nos quartiers se trouvent tous à quelques minutes à pied de la forêt ou du lac. Ou des deux.
Et ces quartiers, comme nos villages, ont su garder ou retrouvent de plus en plus une vie propre : grâce au dynamisme des associations qui les animent, aux occasions festives telles que la St-Nicolas, la Fête de la jeunesse, le 1er Août, mais aussi, plus récemment, la fête des Voisins ou les Jeudis-Oui. Les petits magasins, des épiceries de quartier, un cabinet de médecin, une école, une place de jeux, des espaces verts, sont autant d’atouts pour créer du lien dans le voisinage, sans qu’il faille nécessairement se déplacer trop loin pour trouver son bonheur. Neuchâtel est déjà une « Ville des 10 minutes », là où d’autres se rêvent de devenir une Ville du quart d’heure…
Beauté naturelle, taille humaine, proximité : trois valeurs sûres à entretenir !
Qualité de vie
Faire rayonner Neuchâtel comme un site unique en termes de qualité de vie, de beauté naturelle, de richesse historique, culturelle et sportive, de dynamisme en matière d’innovation et de terroir viticole et gastronomique durable.
Un peu partout sur le territoire fleurissent de nouvelles constructions ou prennent forme des projets qui vont renforcer une dynamique de quartier : aux Portes-Rouges, à Beauregard, à Cormondrèche, à Corcelles, du côté de Serrières, à Monruz. Le marché est revenu à Peseux, qui sera bientôt doté d’une nouvelle place du village autour de sa fontaine emblématique. Aux Cadolles, un centre commercial et médical s’est déjà installé. Bref, ça bouge partout, parce qu’il fait bon vivre à Neuchâtel, dans une ville dynamique, à taille humaine, et qui ne connaît pas les ghettos : partout où la Ville à son mot à dire, les immeubles prévoient un minimum de 20% de logements à loyer modéré. Et nos écoles primaires sont nos meilleurs instruments d’intégration et de socialisation, sans discrimination.
Enfin, Neuchâtel, c’est la capitale de l’innovation dans le domaine de la précision et un haut lieu de la formation et de la recherche : une université, une HES, une branche de l’EPFL, le CSEM, un centre de formation professionnelle, des centres de recherche industriels, des petites entreprises ultra-performantes: Neuchâtel est un campus d’une densité incroyable !
Culture et Sport
Ville de culture, Neuchâtel peut s’enorgueillir d’avoir suscité ou vu éclore des événements et des institutions qui rayonnent bien au-delà de notre région.
Le Théâtre du Passage, le Centre Dürrenmatt et les musées situés sur le territoire communal (ethno, arts et histoire, histoire naturelle, château de Valangin) ou tout près (Laténium), ou encore l’Ensemble symphonique neuchâtelois sont autant de cartes de visite incontournables pour notre Ville. Mais la richesse et à la diversité de la création artistique ne se limitent pas aux institutions majeures : la danse, le théâtre de marionnettes, la musique de chambre, le cinéma amateur, la littérature, la musique populaire sous toutes ses formes, la vidéo, les innombrables styles musicaux contemporains, les galeries d’art, expérimentales ou plus classiques, et d’autres formes d’expression artistique trouvent toutes leur place dans les différents lieux, connus ou plus confidentiels, qui les hébergent dans les quartiers ou localités de la commune.
Nos manifestations incontournables que sont la Fête des Vendanges, le NIFFF, Festi’Neuch ou encore le Buskers’ attirent les foules loin à la ronde. Bientôt, on pourra aussi compter avec la Tour du Fantastique et la nouvelle maison des bibliothèques, au Collège latin, qui deviendra, à l’échelle de notre Ville, un véritable centre culturel à la Beaubourg ! »
Côté sport, c’est aujourd’hui le NUC qui fait parler de Neuchâtel dans toute l’Europe, après les exploits de Xamax. La Riveraine vibre aussi pour Union, une valeur sûre du basket suisse. Et sur le terrain, des milliers d’autres sportifs, jeunes et moins jeunes, s’adonnent à leur discipline favorite, dans des dizaines d’associations, de centres sportifs ou de clubs. Le plus souvent, ces organisations vivent grâce au travail remarquable de centaines de bénévoles très engagé-e-s.
Les grandes manifestations de cyclisme, de gymnastique ou de patinage synchronisé ont été ces dernières années des vitrines extraordinaires pour notre Ville, dont on oublierait presque qu’elle vient tout juste de franchir la barre des 45’000 habitant-e-s.
Quelle autre ville de cette taille peut afficher une telle foison d’événements et d’institutions sportives et culturelles ? C’est à la fois un énorme privilège et un défi considérable en matière d’infrastructures à entretenir, à rénover ou à construire.